L’arthrose du genou

– Contexte –

Avec le temps et l’utilisation naturelle de l’articulation, on assiste à une usure progressive et un amincissement des structures participant à l’amortissement des chocs subit par l’articulation du genou (articulation fémoro-tibiale entre autres).

Certains facteurs, tels que l’excès pondéral, l’utilisation intensive de l’articulation, l’immobilisation prolongée, l’orientation de l’axe de l’articulation fémoro-tibiale,… peuvent précipiter l’usure (naturelle) de l’articulation et favoriser l’apparition d’arthrose.

L’arthrose n’est donc pas nécessairement une maladie liée à l’âge.

L’orientation de l’articulation fémoro-tibiale est un des facteurs ayant un impact sur l’usure prématurée du genou.

 

– L’évolution –

L’arthrose s’installe progressivement et s’accompagne de nombreuses transformations au niveau des structures participant à la constitution de l’articulation.

  • La capsule articulaire ou membrane synoviale. Il s’agit du sac contenant le liquide synovial permettant non seulement l’apport en nutriments mais également la lubrification de l’articulation. Par un processus inflammatoire, la capsule articulaire va progressivement augmenter sa sécrétion en liquide créant à terme, un gonflement. On parle d’épanchement de synovie.

  • Les ménisques. Soigneusement placés entre le fémur et le tibia, le ménisque interne et le ménisque externe jouent le rôle de stabilisateur et amortisseur de l’articulation. Leur action est bien entendu renforcée par le présence de ligaments, potentialisant ainsi leur efficacité.  Notons que le retrait d’un ou des deux ménisques peut provoquer une apparition prématurée de l’arthrose du genou. On comprend donc mieux pourquoi (maintenant) « la chirurgie du ménisque » s’efforce de préserver le maintient de celui ci au sein de l’articulation. Ce qui n’a pas toujours été le cas…
  • Le cartilage articulaire : comparable à un vernis de protection, il s’amincit puis se fissure pour laisser place à un os « brut, à vif « . En réaction à une utilisation intensive de l’articulation, les extrémités mise en jeu de l’articulation, finissent par s’épaissir, s’endurcir et se rigidifier, laissant place à des excroissances osseuses: Les ostéophytes.

Les imageries médicales telles que l’IRM, l’échographie, l’arthroscopie et l’arthroscanner permettent d’apprécier les gonflements et l’évolution de l’usure de l’articulation du genou. Cependant, pour des raisons économiques et des facilités d’accès, le patient sera généralement invité à réaliser une simple radiographie diagnostique où apparaitront un pincement de l’interligne articulaire, des ostéophytes et des géodes ainsi qu’une densification osseuse.

 

– Le traitement conservateur –

Les solutions médicamenteuses

Les laboratoires pharmaceutiques synthétisent une série de substances afin de diminuer les douleurs liées à l’inflammation mais également améliorer l’amplitude articulaire et par conséquent la symptomatologie douloureuse. Ces substances ne demeurent pas moins une solution au long terme. Elles permettent simplement, et à certaines conditions, de repousser l’étape de l’intervention chirurgicale.

Les injections de corticoïdes. Par son action puissante, la cortisone permet de lutter efficacement contre l’inflammation et par conséquent contre le gonflement intra-articulaire. Cependant, son action semble être de courte durée.

L’acide hyaluronique est la substance la plus souvent injectée pour « huiler » l’articulation et par conséquent améliorer l’amplitude articulaire. Le plus souvent et pour un résultat optimal, cette substance est injectée à 3 reprises, toutes les 2 semaines, par le chirurgien orthopédiste ou le médecin du sport. Notez que l’efficacité de l’injection dépendra de la qualité de votre cartilage articulaire existant. En effet, tel un vernis protégeant la surface osseuse, le cartilage articulaire permet d’éviter l’absorption du produit par l’os et par conséquent, le maintient de celui-ci le plus longtemps possible dans l’articulation.

L’injection de plasma (PRP). Il s’agit d’un concentré de plaquettes sanguines, (issues du sang du patient), par processus de centrifugation. Le but de cette injection est d’utiliser les propriétés de cicatrisation tissulaire des protéines contenues dans les plaquettes sanguines. Soulignons l’efficacité de cette technique chez le sujet jeune ayant une capacité de resynthèse et de reconstruction du cartilage ou des tissus que l’individu âgé n’a malheureusement pas ou très peu. .

 

Les autres solutions 

L’activité physique. Par son rôle important dans la mobilité articulaire et le renforcement musculaire assurant ainsi une articulation stable, l’activité physique (raisonnable) permettant d’entretenir la lubrification de l’articulation et stimuler le système de régénération articulaire. On encouragera les sports tels que la natation, le vélo, la marche,…

SIDIBE Mariam – Kinésithérapeute – Spécialisée en revalidation orthopédique – All right reserved